La lune dans le fleuve amuse les poissons
Elle fait rêver les hommes quand ils y sont.
Le fleuve se grossit de petites rivières.
Le gourmand s’élargit en buvant trop de bières.

Voyez sur les rochers le fleuve bondissant
Tel l’homme dans les prés, déhanché, sautillant.
Le fleuve dans son cours reflète les nuages.
L’homme y est fréquemment quand survient le grand âge.

Le fleuve offre ses eaux pour la vie des rosiers.
L’homme fait des paniers avec du tendre osier.
Voici qu’il s’élargit ; il est promu grand fleuve.
L’homme s’épaississant, voilà bien dure épreuve.

Le fleuve progressant, il devient imposant.
Mais l’homme vieillissant en devient impuissant.
Eparpillé en mer, ainsi les fleuves meurent.
En cendres dispersées l’homme qu’on incinère.

Voir un autre poème sur le thème LE FLEUVE dans la rubrique « Écrit pour la Cave ».

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