C'est la saison des quatre chaleurs... C'est la saison des quatre chaleurs,
un été vif, avec des fractions,
comme à l'école,
de grandes leçons sur un tableau noir.
La guêpe a un cerveau.
Je bois des verres d'eau,
pour éviter le sucre...
L'été va vite, un train de chaleur,
moins fort que l'année dernière,
une amitié avec le fer,
un amour pour les valises,
les gens démissionnent,
lâchent la poignée,
on construit pour changer.
Les poumons sous antibiotiques,
coulent dans une eau vieille,
mille ans dans une pierre,
il me reste trois chaleurs à vivre...
L'été a été un bateau d'eau,
un train climatisé, j'aime le brumisateur...
Nos terrasses sont un café,
en chaises pleines,
je prie pour mieux écrire,
le voyageur a perdu son chien
le professeur a l'été pour lui
il descend l'allée grise,
un soleil borgne, il écarte son œil,
la chaleur a terni certains fils précieux,
du tapis. Le parc abrite
des arbres du monde entier...
Emmanuel Barriol, au Za café,
jeudi 6 septembre 2018
© Emmanuel Barriol |