Haïkus Ya qu’à ! Haïku.
Prends les jambes à ton cou.
Et fuis le passé.
Écouler les mots
Sur un cœur qui pleure encor.
Bombe de douleur.
Les perles d'enfants
Surprennent les mots,
Et s'envolent tous les maux !
Pousse la pierre
Jusqu’en haut de ton chemin.
Elle en redescend.
Rien qu’au Père Lachaise
Écouter ta présence vivante
Dans le silence.
Saut en parachute.
Le cordage cisaillé
Rompt.
Champ jaune en colza.
Sous la caresse du vent
Les blés verts ondoient.
Trois coquelicots
Regardaient le bus passer
Sans monter dedans.
Les coquelicots
Déroulent le tapis rouge
Aux abord du quai.
La petite fleur
Me regarde dans les yeux,
Et perce mon coeur.
Saillante pommette,
Ronde et pulpeuse en fruit mûr !
Je te mangerais.
Oh ! Regarde : il neige !
Comment partir ? Mais que n’ai-je … ?!
Mais laisse tomber la neige !
Et voilà Noël.
Louons l'Enfant nouveau-né.
Dans la fête, seule !
© Élizabeth de Courtivron |