Dormir ! Dormir, plus de souffrances, plus de mensonges, plus de vérités à dire.

Ah ! Comme mon sommeil serait bon.

Las ! Las, je suis las des supplices intérieurs, de ce visage au miroir, du vide des regards, du néant que trouvent les bras.

Je suis fatigué des rêves brûlés, des sépulcres célébrés, des sanctuaires interdits, des croix dressées aux larmes de sang.

Fatigué des sempiternels discours hypnotiques et des analyses de l'esprit.

Fatigué du langage châtié et de l'épate vestimentaire, fatigué de l'amour et de ses pleurs insensés.

Je suis fatigué ! Fatigué des magnificences superficielles,

Fatigué de mon ennui,

Fatigué de mon spleen.

Gérard Trougnou

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