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Le temps Le jour va tomber
qui l’y oblige
je marche dans la rivière
des cuissardes font de moi une sirène
à cheval entre air et eau
une odeur de terre confisque mes narines
mon âme bout
remonter ensemble le cours de l’eau du temps
que des mots nouveaux que vous connaissiez de longue date
vous bercent vous langent vous logent à bonne enseigne
vous renseignent
adressez des timides reproches à ceux qui ont décidé
qu’ils ne peuvent les entendre
non pas qu’ils soient sourds
mais parce qu’ils n’ont
disent-ils
pas le temps
le temps de quoi
le temps de qui
Marie Ordinis
© Marie Ordinis |
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