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Ô mer, souviens-toi (chanson)

Quand l’océan irrité
Emportait dans sa force cruelle
Tous vos marins disparus,
Versez vos larmes, femmes fidèles,
Voici le sceau du destin.
Ô douleur, ô douleur
Délivre nos cœurs.
Dans l’onde froide,
Chantent leurs âmes.
Quand l’océan irrité
Emportait dans sa force cruelle
Tous vos marins disparus.


Quand tous ces hommes vigoureux
Hissaient haut la grande voile du navire,
Les yeux noyés d’infini,
Chantez marins, souquez rafiots,
Hardi la mer est à nous !
Ô mystère, ô mystère
Abreuve nos songes !
Dans l’aube grise,
va, ils s’en vont.
Quand tous ces hommes vigoureux
Hissaient haut la grande voile du navire,
Les yeux noyés d’infini.


Quand sur le pont du navire
Voletait la mouette rieuse,
Fière messagère des embruns,
Lancez vos dés, hommes fortunés,
Voici l’appel des lointains.
Ô douceur, ô douceur,
Berce nos langueurs !
 

Onde si calme, si paisible,
Au silence d’un soleil ébloui ;
Transparence des contrées infinies
Miroitant sur ces corps engloutis ;
Ô mer, mer, dis nous pourquoi ?

Quand l’océan irrité
Emportait dans sa force cruelle
Tous vos marins disparus

Emmanuel Rey

© E. Rey

 

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