Deuil C'est l'oubli des vivants qui fait mourir le monde.
Auguste Comte
L'avons-nous oublié, ce courageux jeune homme
Qui s'était attelé au train d'atterrissage
Qui ne voulait pas croire la raison qui assomme
La triste réalité sur les rêves volages ?
Il paraît que là-haut, son sang s'est congelé.
Les sangles ont-elles cassé, le vent l'a-t-il saisi ?
Dans un petit jardin, ses rêves ont explosé
Tu as tenté ta chance. Repose en paix, ami !
Je ne sais pas ton nom. Tu es dans ma mémoire
Trois lignes sur le journal qui se sont imprimées.
De pieux et de chausse-trappe, s'équipent les territoires
Pas de place pour toi, à peine quelques regrets.
Pourtant, c'est le hasard qui a guidé ta route
Sur une ville de banlieue où fondent les illusions
De tes amis, complices, compagnons de culbute
De vos espoirs de vie, Deuil porte le nom.
Brigitte Beaudin
© Brigitte Beaudin |