Mes adieux au tour de France Cercle sacré que la prudence
Traça pour l'honneur des beaux-arts,
Source de talent, de science,
Sur toi sont mes derniers regards ;
Sentier chéri que je regrette,
À l'exemple de mes aïeux,
Tour de France, je le répète,
Ma muse te fait mes adieux. (bis)
Nobles berceaux de l'industrie,
Devenus ceux de Devoirants,
Vous qui devez à leur génie
Les plus beaux de nos ornements,
Paris, Lyon, Marseille, Nantes,
Bordeaux, Toulouse et autres lieux,
Belles cités, villes charmantes,
Ma muse vous fait mes adieux. (bis)
Sites divers du tour de France,
Qu'avec orgueil j'ai visités
Dans la Gascogne, la Provence,
Le Languedoc, le Dauphiné ;
Coteaux dorés dont se fait gloire
Le Bourguignon franc et joyeux,
Beaux pays qu'arrose la Loire,
Ma muse vous fait mes adieux. (bis)
Des plaisirs du Compagnonnage
Pour moi la coupe se tarit ;
Je n'en goûterai davantage
Mais le souvenir me suffit.
Ô vous qui m'étiez si fidèles,
Doux plaisirs au front radieux,
Pour d'autres agitez vos ailes,
Ma muse vous fait mes adieux. (bis)
Échos, un peu de complaisance,
Portez aux blanchers-chamoiseurs
Les adieux fait au tour de France
Par Vendôme-la-Clef-des-Cœurs ;
Et quand la Parque trop sévère
Viendra pour lui fermer les yeux,
Fasse le ciel que plus d'un Frère
Entende ses derniers adieux ! (bis)
Jean-françois Piron (1796-1841), « Vendôme-la-Clef-des-Coeurs », était compagnon blancher-chamoiseur du Devoir. |