Sidi Bou Saïd Rues escarpées-mystère
Qui découvrent la mer
Au fur et à mesure
Dans son écrin d'azur.
Murs blancs, fenêtres bleues
Un soleil généreux
Voûte d'un ciel limpide
À Sidi Bou Saïd
T.G.M de l'enfance
Train fou qui chante et danse
La Marsa, Hamilcar,
Fête de gare en gare.
La cuisine locale
Son parfum vous régale
Évoquant l'élixir
D'un lointain souvenir
La courtoisie des gens
Nuits d'étoiles d'argent
C'est cinq fois la prière
Dans la mosquée altière
Près du Café des Nattes
On prépare la pâte
Pour les fans de « Gouni »
Roi du bomboloni.
Couleurs, saveur des fruits
Figues de Barbarie
Chèvre-feuille et jasmins
Embaumant les jardins
Les curieux dans les souks
Somptueux Dar Zarouk
La lumière s'irise
Le sourire est de mise
Nombreux sont venus voir
Colette et de Beauvoir
De Bernanos à Gide
À Sidi Bou Saïd
Le Palais d'Erlanger
Et son faste inchangé
Puis Dar el Annabi
Pour le fils du moufi
Le Muezzin cinq fois
Fait entendre sa voix
Des tercets de Numide
À Sidi Bou Saïd
Gros clous noirs sur les portes
Messages qu'on apporte
Signes de bienvenue
Au promeneur perdu
Souvent le soir venu
La fête dans les rues
Dans une ombre sereine
Où la fraîcheur est reine
La foule débridée
Adultes et cadets
Une fleur sur l'oreille
C'est le bonheur qui veille
Boutiques à la tâche
Les amoureux se cachent
La jeunesse intrépide
À Sidi Bou Saïd
De grands peintres : Paul Klee
Jusqu'à Louis Moillet
Trouvent là une piste
Du mouvement cubiste
Café Sisi Chabaane
Touristes, courtisanes
Thé à la menthe du soir
Un parfum d'encensoir
Le bonheur de jadis
Mon premier paradis
N'a pas pris une ride
À Sidi Bou Saïd
Adrien Cannaméla
©A. cannaméla |