Devant moi se dresse le mur.
J'ai pris une route au hasard.
Une impasse.

Devant moi se dresse le mur
je ne veux pas reculer. Renoncer.
Le voilà pourtant devant moi ce mur
au bout de l'impasse étroite.

Le mur est baigné tout entier
par la lune et ses sortilèges.
Je regarde éblouie la lune
et j'oublie le mur
je m'emplis de lumière
et j'oublie.

.............................................................

À mon réveil, le mur n'était plus là.
Il avait fondu dans l'aurore
aux derniers rayons de lune.
Leur lumière argentée débordait
dans mes mains.

Ira Feloukatzi
traduit du grec par Michel Volkovitch
Paysages vibrants, L'Harmattan, 2000.

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