Cette bataille de Marignan
Je m’en moque éperdument,
Guerre de trente ans, guerre de cent ans
Je m’en balance tout autant,
Je n’apprendrai jamais par cœur
Ni l’année, ni le jour, ni l’heure,
Quinze cent quinze /sept cent trente-deux
Ça ne m’importe que très peu...
... Mon cœur c’est pour les sentiments
Et je ne veux pas l’alourdir
Avec des dates à retenir.

Je ne ferai aucun effort
Pour Archimède ou Pythagore,
L’hypoténuse et sa longueur
Ce n’est pas mon souci majeur...
... Mon cœur c’est pour les sentiments,
Il est déjà bien surchargé
Avec les nanas du quartier
Je ne veux pas y mettre en plus
Des tangentes et des cosinus.

Non je n’apprendrai pas par cœur
... Mon cœur c’est pour les sentiments
Je ne veux pas d’encombrement,
Y’a bien encore un peu de place
Pour trois pucelles de ma classe
Mais c’est complet pour les problèmes
Les fractions et les théorèmes.

... Mon cœur c’est pour les sentiments
Et s’il me cause quelques tourments,
S’il s’affole un peu quand il bat...
C’est toujours pour une nana
Et jamais pour la Guerre de Troie.

François Besnard

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