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L'homme Il s’est enfui, sauve qui peut,
Il a déserté sa banlieue.
Il a marché droit et sans but
En s’éloignant de la cohue.
En flânant le long du chemin,
Il a vu des petits matins
Quand la fraîcheur de la nuit
A blanchi l'herbe des prairies.
Il a vu des papillons blancs
Légers, fragiles et tremblants
Qui s’agitent au cœur de l’été
Sur les coquelicots et les blés.
Plus loin il a senti le vent,
Un léger souffle frémissant,
Pourtant il a vu s’incliner
Tout un rang de longs peupliers.
Sur un horizon flamboyant
Il a vu le soleil couchant,
Il a bien tenté d'arrêter
Ces secondes d'éternité
Mais peut-on casser et refaire
Les dimensions de l’univers... ?
Alors...
l’homme a fermé les yeux,
Le temps de c ompter jusqu’à deux,
Il venait d’inventer Dieu.
François Besnard
@ François Besnard, 2005 |
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