Qu’importe si la vie a perdu tout son charme :
N’écoute pas ces fous qui brûlent la cité !...
Aux coups du meurtrier tends une main sans arme !...
Sache au voleur d’amour rendre sa liberté !...

Ne faiblis ni d’un cri ni d’une seule larme
Et traverse la ville avec sérénité :
A quoi servirait-il d’ajouter au vacarme
Qui tient lieu de parole à ce peuple excité !

Va ! Pour vaincre le mal réinvente l’audace !
Puise en ta foi la force afin de faire face,
D’accepter les échecs, de garder haut le front...

En ce monde de nains, sois homme ! et non le moindre :
Sois homme et grandis-toi sous l’injure et l ‘affront
Jusqu’à ce que la mort ne puisse plus t’atteindre.

Vital Heurtebize

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