Minuit à Paris
Heure de tous les soupirs.

Silence de cloches
Sur la mer de tes yeux de lune.

La nuit parle d’elle-même.

Dans un café bohème de l’obélisque
Un cendrier accumule les angoisses

Tandis que chuchotent les tamons
Des amours illicites sans lendemain.

Une étoile dort sur la Seine.

Les pores de ma peau métisse
Se nourrissent de gémissements de ta peau.

Minuit à Paris
Heure de tous les soupirs.

Repose
La tête d’un oiseau blessé
Comme mon silence
Baisant
Tes lèvres.

Ruis Del Rio-Donoso

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