Courant Comme une traînée de parfum,
Frémissent les rubans d’épices,
Tous leurs arômes, un à un,
Au soir deviennent des complices.
La pénombre accepte la nuit,
Du jour, cette feuille fané,
Enfin la paix chasse le bruit
Et non point l’heure ensanglantée.
Les mains du vent ploient les moissons,
Doux murmures de grains sans tiges,
A la pointe des vrais frissons,
S’achève l’avril du vertige.
Robert-Hugues Boulin
© Robert-Hugues Boulin
|